dimanche 22 novembre 2009

Cartagene








Dimanche 22 novembre 2009
Pour faire face à la routine sur le blog, et pour partager aussi d'autres rencontres que la principale avec la mer, voici une petite bafouille plus "culturelle".
Carthagène, la ville qui nous émerveille aujourd'hui est une ville de tout en relief.. Dans tous les sens du termes. Ce qui saute aux yeux en y débarquant (ah oui, notre point de vue est très particulier, désormais nous découvrons les villes par la mer !), les premiers pas se font donc depuis le port; en quelques sortes les coulisses de la ville. Un port très vaste, la cour de récréation des frégates militaires, les vestiaires des cargos, il est aussi un port de pêche et la toute nouvelle marina où Goudrome se mêle à tous les pavillons.



Bien méditerranéenne, Carthagène fût prise par les Romains, deux siècles avant JC ! (une des cité les plus importantes de la péninsule ibérique à l'époque). Son histoire est pleine de rebondissements, un peu comme Malte, et biens d'autres villes importantes et stratégiques sur le bassin.
Le décor est riche en pierres, en vieilles pierres qui parlent, les sites archéologiques (murailles, amphithéâtre, théâtre romain...). le plus surprenant, c'est le contraste entre l'architecture classique du 19eme, l'architecture excentrique ultra contemporaine, et ses vestiges du passé quasi en ruines. Ainsi, il n'est pas rare de croiser une façade du 17eme siècle isolée et maintenue par une super structure en ferraille, posée comme une page qui nous raconte un bout d'histoire.
La ville entière est à l'image de cette façade, qui attend un foyer...
Des immeubles entiers sont couverts de filets de protection qui tombent comme un voile sur une sculpture en attente. En tout cela résonne avec les disqueuses et les marteaux piqueurs qui façonnent la matière pour achever d'autres édifices.

Bref une activité débordante, une ville où il y a autant de brouettes que de poussettes, tout en poésie!

Hier, nous nous sommes littéralement abandonnés devant les cartes des restaurants qui fonctionnent sur nous comme des aspirateurs. Un épais chapitre de la découverte de la Méditerranée.
Venant de Paris, où l'accès et la proximité d'autres cultures est facile, on a vite l'impression de connaître les subtilités des saveurs du monde, et bien on se trompe!
On connaît en effet l'huile d'olive, quelques aromates et autres fromages, mais la palette au fil des miles est si vaste qu'il nous faudrait des années pour en faire le tour. Il est tard déjà pour vous dresser le dizième des mets délicats qui ont chatouillé nos palais, ou plutôt il est grand temps de commencer à vous en dresser le portrait. Pour Laurène et moi, c'est une tradition, une fois les aussières frappées au taquet, de mettre le cap avec notre nez uniquement. En général , et comme ici, dans une ville où rien ne nous est familier. Les visages, les accents, la langue écrites sur les panneaux et enseignes publicitaires.. etc Aucune idée non plus des us et coutumes propres aux Espagnols concernant les horaires des repas, en tous cas les jambes à peine dégourdies nous savions déjà que nous mangerions des tapas. Tout un programme!
La sélection du jour : poulpe à la Carthagène, thon fumé séché (en fait de la bonite), croquettes de bacalao, et une autre morue dessalée, préparée avec une simple sauce à base de tomates et d'ail et la fameuse "racion de tortilla" !
Le plaisir est doublé car nous avons deux yeux pour un estomac, et la nourriture en abondance sur le comptoir nous ouvre l'appétit.
Pour ce qui est de la bibine, j'ai juste bu une cerveza, mais il me tarde d'approfondir...
Mes lacunes concernant les vins étrangers se comblent petit à petit, chaque escale est une occasion de bourrer les gilets de sauvetage, qui remplissent désormais la fonction de casier à vin.
Mes derniers coups de cœur étant le Nero d'avola de Sicile et surtout le Canonau de Sardaigne "cantina Santa Maria la palma, le bombarde 2008" (petit clin d'œil à Jack pour le merveilleux site VinoGusto)
Comme d'habitude Laurène s'empresse de pousser toutes les portes des pâtisseries et autres boutiques pour découvrir les petits pains spéciaux, les pâtisseries locales et même des fruits dont j'ignorais l'existence.
En général, elle revient sur le petit vélo, le panier chargé de soubressade, de chorizo, de fromage de chèvre frais, et de tout un assortiment de conserves de crustacés (dont les espagnols sont les spécialistes). Evidemment elle ne laisse pas au hasard le choix des emballages et ramène parfois des choses qui n'éveillent que sa curiosité !

Nous avons encore fait encore plein de rencontres, et c'est drôle, pour la première fois nous allons partir en escadre. Encore une navigation différente.
Cette fois nous partons de nuit, car le vent passera au portant et pour 48 heures selon les prévisions avant de revirer droit dans le nez. Nous ferons donc route vers Gibraltar avec nos nouveaux amis et déciderons de l'escale en fonction de la météo.

1 commentaire:

  1. vive le vent vive le vent, vive le vent d'hiver...
    bisous
    etienne

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